Je sais, ça a déjà été dit, mais l’anniversaire approche et je compte bien le fêter comme ce qu’il représente. Une nouvelle vie qui commence, chaque jour.

Le funambule est tombé. Je l'ai poussé. J'ai tué un homme le 2 juin 2009. Il est mort et je suis en vie. > Il était exaspérant, attachant pourtant. Faible mais plein de morgue, de souffrance aussi. Poivrot distingué, mauvais acteur, il jouait dans les films des autres en oubliant le sien. Il n'intéressait que lui même, se détruisant patiemment à grand renfort de drogues licites, consciencieusement, … Read More

via Mc Flee's Tavern

A toutes fins utiles.

Publié: 6 novembre 2010 dans Non classé

Je vais vous faire une #twitstory mais courte.

Il y a 3 ans j’avais un boulot que je n’aimais pas et une femme qui ne m’aimait plus.

La femme qui ne m’aimait plus à trouvé le courage de me quitter, j’étais totalement désemparé, toute ma vie tenait dans un sac de sport.

La seule chose que j’avais c’était ce boulot que je n’aimais pas. Alors j’ai fait passer la pilule à grands coups de Whisky. Bad.

J’ai trouvé un appart sombre et microscopique. je n’avais même plus le goût de m’occuper de mon fils. Alors une autre femme est apparue.

Elle m’a donné son amour mais je ne me remettais pas, l’alcool seul me faisait tenir ce semblant de vie. Je savais que c’était un piège.

Un piège mortel. Un jour, je me suis trouvé devant un choix simple. Vivre ou mourir. Je me suis donc dit que si j’étais capable de me faire

autant de mal, je devais bien être capable de me faire du bien. Après 3 mois d’attente, je suis parti en cure, 1 mois.

A la sortie, j’avais peur, mais confiance aussi. Confiance comme je n’avais jamais eu en moi. De toute ma vie.

Je suis donc retourné au boulot que je n’aimais pas et auprès de la femme que j’aimais. Pas d’angoisses, pas d’envie.

Tout ce qui pouvait m’arriver maintenant ne serait rien à coté de l’enfer passé. N’ayant plus peur, j’ai quitté le boulot que je n’aimais pas.

Sans rien, mais le coeur léger. J’ai flané, ici par exemple, j’ai rencontré des gens bien, ici aussi par exemple.

Et j’ai remplacé tous mes doutes par des certitudes. Oh, la vie me réserve encore sans doute des choses pas terrible. Je gèrerai 😉

Alors un jour, j’ai voulu décrocher un job. Celui là, pas un autre. J’avais pas le profil, pas l’âge, pas le CV. Rien.

Mais je savais que j’en étais capable. Je commence CE job lundi prochain.

Alors quelles que soient vos histoires personnelles, vos blessures. Ne cessez jamais de croire en vous. Nous sommes formidables.

Nous sommes formidables de capacités mais nous l’oublions trop souvent. Moi je ne l’oublierai plus jamais. Faites en autant.

Voilà, c’est la fin de l’unique #twitstory que je raconterai jamais. Je voulais juste partager un peu un bout de ma vie A toutes fins utiles.

















Michael

Publié: 30 septembre 2010 dans Non classé

Michael est mort dans la nuit de lundi à mardi d’une crise cardiaque. A 39 ans.

Quand Laurent m’a téléphoné et que j’ai vu que j’avais deux appels en absence, un de Stéphanie et un de Pilou, j’ai tout de suite pensé : « Il est arrivé un truc à Michael! »

Quand je l’avais vu cet été, il m’avait annoncé que lui et sa femme avaient entamé une procédure de divorce par consentement mutuel. Il était musclé, sec, creusé. Trente kilos de moins qu’il y a deux ans. Il y allait fort sur la muscu et surtout le régime. Les effets sur son mental étaient aussi criants que sur son physique. De mauvaise humeur, il était taciturne et muet mais semblait apprécier notre compagnie. La compagnie de ses copains d’enfance, de ses copains de vacances.

Le divorce se passait bien disait-il. C’est vrai que lui et sa femme avaient tenté, essayé, fait des efforts l’un et l’autre. Mais ça n’avait pas marché et il fallait se faire une raison et se séparer proprement. Mais on peut très bien se séparer proprement et souffrir le martyr.

Tout l’être de Michael transpirait la souffrance cet été. Sa bouche voulait nous assurer du contraire mais son corps ne pouvait pas mentir. Un soir, l’un de nous lui a dit que si il venait pour faire la gueule, pas tirer un mot et plomber l’ambiance c’était pas la peine de venir…(On s’en veut tous maintenant, mais on avait malgré tout raison). Alors il avait fait un effort et s’était remis à participer, un peu et à sourire, un peu.

Il refaisait toute la maison qu’il habitait désormais seul. « J’ai tout cassé » disait-il. Tout casser dans la maison, tout déchirer à la muscu, tout contrôler son alimentation. Michael c’était monsieur « tout ».

A 18 ans, ce fils de professeur d’Anglais s’était engagé dans les paras. Somalie, Rwanda, il avait sûrement vu plus que du pays. Plus que ce que l’on souhaite voir, même quand on est militaire. Après avoir quitté l’armée, il n’en parla que très peu. Tout juste savions nous qu’il avait vu des trucs « pas chouettes ».Il s’était marié, avait deux adorables garçons et avait beaucoup grossi. Et Chaque été il me broyait dans ses bras de colosse comme pour m’engloutir et me garder.

Je me suis toujours senti comme un petit enfant quand Michael m’enlaçait. Quand nous discutions, les rôles s’inversaient, il m’écoutait comme un enfant écoute un adulte, où comme un élève un prof. Il se trouvait maladroit, avec sa femme, avec ses gosses, avec les gens en général. Il ne l’était pas plus qu’un autre mais manquait terriblement de confiance en lui.

Alors il s’est remis à la muscu. Fonte, régime drastique. Maîtriser son corps, ça au moins, il savait faire. Il était lucide quand on lui disait qu’il était excessif mais c’était sa bouée de sauvetage. La rétractation de son espace jusqu’à la maîtrise de chaque élément, jusqu’à la moindre gorgée d’eau bue. La muscu comme échappatoire, la maison à casser comme exutoire. Et toujours ce sentiment de n’avoir rien compris, de ne rien comprendre. Cette rage sourde auto-centrée. Toute cette colère contre lui-même, ce géant sans violence. La colère.

Je crois bien que c’est la colère qui a tué Michael. Je ne laisserai plus jamais un ami mourir de colère. C’est trop con.

J’ai tué un homme le 2 juin 2009.

Il est mort et je suis en vie.

>

Il était exaspérant, attachant pourtant. Faible mais plein de morgue, de souffrance aussi.

Poivrot distingué, mauvais acteur, il jouait dans les films des autres en oubliant le sien.

Il n’intéressait que lui même, se détruisant patiemment à grand renfort de drogues licites, consciencieusement, fracassant sa vie et ceux qui en faisaient partie.

Je ne sais pas tout de lui car souvent, je n’étais pas là. Absent.

On m’a rapporté qu’il avait fait beaucoup de mal à des gens que j’aime.

Manipulateur, infantile, narcissique à mon avis, même si je ne suis pas psy.

Ce soir du 2 juin 2009, il était là à Funambuler sur son fil, la rose entre les dents, une bouteille (encore) à la main. Je me suis approché, savourant chaque pas et je l’ai poussé dans le vide.

Je vais régulièrement sur sa tombe. Pas pour prier non. Pour remettre quelques brouettes de terre par dessus et bien tasser à la pelle.

Je sais bien que son cadavre est encore chaud.

Au fait, le funambule c’était moi.

TRESOR PUBLIC

Trésorerie Principale Paris Cedex 09

Mon Trésor,

Merci de ta gentille lettre P14B 7624, elle m’a fait bien plaisir.

Pour les 1,30 francs que tu me dois, tu serais sympa de les virer à mon compte bancaire le plus vite possible. Ce serait pour acheter une demi-baguette à 1,90 francs avant que ça augmente encore.

Avec les 35 centimes en trop, je pourrais avoir un roudoudou ou deux carambars, à moins que je décide d’aider la recherche contre le cancer.

Ici, il fait un temps dégeulasse. J’espère qu’à Cedex 09 vous avez beau temps.

Je te prie d’agréer, Mon Trésor, l’expression de mes sentiments distingués.

Pierre Desproges

40 ans, Let the sunshine in! Finally

Publié: 13 juillet 2010 dans Non classé

J’aime pas Nicolas Hulot!

Publié: 1 juillet 2010 dans Non classé
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Je n’ai pas pu retrouver l’auteur de ce texte que m’a envoyé mon vieux grognon de père et qui m’a bien fait rire! S’il se reconnaît, je le créditerai avec plaisir.
crédit photo TF1
« Arrêtez de m’envoyer le truc de Nicolas Hulot, je ne la signerai pas sa charte écologique.
Je n’aime pas Nicolas Hulot.
Ce n’est pas tellement ce qu’il dit, c’est ce qu’il est, c’est ses mauvaises
fréquentations, c’est sa maison en Corse, c’est ses leçons à la con et sa marque
de shampoing…!
Si la planète n’a que des Nicolas Hulot pour la défendre, qu’elle crève !
Ils sont drôles ces mecs pleins de pognon ; il leur faut des années pour se
construire une conscience écologique. Des années de balades en avions et en
hélicoptères sponsorisés par Rhône-Poulenc…
Des années à s’éclater comme un fou à travers le monde sans se poser trop de
questions existentielles pour venir à la cinquantaine ramener sa fraise et dire :
« Attention, les terriens, prenez pas trop l’avion ou l’hélicoptère, si c’est pas pour
TF1, ça pollue un max ! »
En fait, il m’était plutôt sympathique le Hulot, jusqu’à ce que je tombe sur son
émission, il y a un mois ou deux… « Ushuaia sous la douche. »
Voilà t’y pas que notre globe-trotter aux cheveux gras et au phrasé laborieux
s’est dit qu’il irait bien polluer de sa présence des îles lointaines histoire de faire
découvrir aux blaireaux comme c’est beau une île la nuit.
Je vous passe la rencontre avec une espèce de botaniste béat qui ne fait pas
deux pas sans se casser la gueule.
On voudrait nous faire croire qu’il a grimpé avec Nicolas jusque tout en haut
d’une falaise pour ramasser des plantes « que y en a nulle part ailleurs des
comme ça dans l’univers… »
…12 heures de marche qu’on nous dit, tandis qu’ils atteignent le sommet (filmé
par l’hélicoptère qui vient de les déposer quelques minutes plus tôt !).
Après, on a la séquence « grand frisson », dans laquelle le Hulot tente de nous
faire croire qu’ils vont passer la nuit dans les arbres couchés sur des hamacs.
Le Nicolas, très «actor-studio», nous joue l’aventurier qui n’a peur que d’une
chose c’est des rats (comme Indiana Jones n’a peur que des serpents, c’était
déjà pris, les rats, ça le fait moins, mais bon…).
J’aime quand Nicolas Mulot dit au botaniste que s’il n’y avait pas six heures de
marche dans les bois, il redescendrait au village. On voit légèrement l’image
bouger, c’est le caméraman qui rigole avec les 12 mecs de l’équipe technique
derrière lesquels se trouve le mobile home tout confort et l’hélicoptère.
Mais le pompon, c’est la scène acrobatique où les Pipo et Mario de l’aventure
vont passer, accrochés à un fil, d’une falaise à un gros rocher sur lequel la main
de l’homme n’a jamais mis le pied. On insiste lourdement sur le fait que
personne n’a jamais atteint ce gros caillou (effectivement, il n’a strictement
aucun intérêt et on imagine mal les mecs du coin se faire chier pour grimper làdessus
!). Attention, ils vont être les premiers, « un petit pas pour l’homme, un
grand pas pour l’inanité ! » Sauf que pour les réceptionner et accessoirement
pour installer tout le bazar de cordes et de pitons, on voit bien les deux alpinistes
déposés là par l’hélicoptère qui n’est peut-être pas le summum en matière
d’écologie, mais c’est vachement pratique.
Commentaire vaseux et prêchi-prêcha de cureton écologique pour clore
l’émission suivie d’une bonne grosse tranche de pub pour tout un tas de
merdouilles en couleurs. On n’hésite pas sur la pollution des cerveaux sur la
chaîne de Nicolas Hulot.
Alors moi, j’emmerde Nicolas Hulot et sa trouille de la fin du monde, je n’ai pas
attendu sa prise de conscience bobo pour me préoccuper d’écologie et j’en ai ma
claque de tous ces donneurs de leçons pédago-démagos qui après avoir participé
à l’abrutissement des gens viennent leur reprocher d’être des cons.
Nicolas Hulot, il pollue mille fois plus que n’importe lequel d’entre nous alors
choisissez-vous un autre représentant pour défendre la planète, elle mérite
mieux que ce tartuffe.
Putain, on est gâtés, Nicolas Hulot, José Bové, Noël Mamère… Même Dominique
Voynet aurait l’air de Sainte Blandine à côté de ces cabots !
Les amis, j’ai bien peur qu’il faille se débrouiller avec les moyens du bord et
surtout se poser soi-même les questions fondamentales sur une façon de vivre
plus raisonnable, évidemment, c’est plus simple de se donner bonne conscience
en signant la charte écologique de Saint Nicolas Hulot… »

Voici bientôt quatre longues semaines que les gens normaux, j’entends les gens issus de la norme, avec deux bras et deux jambes pour signifier qu’ils existent, subissent à longueur d’antenne les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares qui se disputent sur le gazon l’honneur minuscule d’être champions de la balle au pied. Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s’abaisser à jouer au football. Le football. Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que le football ? Quelle harmonie, quelle élégance l’esthète de base pourrait-il bien découvrir dans les trottinements patauds de vingt-deux handicapés velus qui poussent des balles comme on pousse un étron, en ahanant des râles vulgaires de boeufs éteints. Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester sa libido en s’enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grand coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d’usine ? Quelle brute glacée, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois ?

Je vous hais, footballeurs. Vous ne m’avez fait vibrer qu’une fois : le jour où j’ai appris que vous aviez attrapé la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques. J’eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu’à la fin du tournoi. Mais Dieu n’a pas voulu. Ca ne m’a pas surpris de sa part. Il est des vôtres. Il est comme vous. Il est partout, tout le temps, quoi qu’on fasse et où qu’on se planque, on ne peut y échapper.

Quand j’étais petit garçon, je me suis cru longtemps anormal parce que je vous repoussais déjà. Je refusais systématiquement de jouer au foot, à l’école ou dans la rue. On me disait : «Ah, la fille !» ou bien : «Tiens, il est malade», tellement l’idée d’anormalité est solidement solidaire de la non-footabilité. Je vous emmerde. Je n’ai jamais été malade. Quant à la féminité que vous subodoriez, elle est toujours en moi. Et me pousse aux temps chauds à rechercher la compagnie des femmes. Y compris celles des vôtres que je ne rechigne pas à culbuter quand vous vibrez aux stades.

Pouf, pouf.

Pierre Desproges.Extrait de « Chroniques de la haine ordinaire ».

Drink! Brother.

Publié: 6 juin 2010 dans Non classé

La belle bouteille, on la connait tous. On est tous sorti avec. On l’a tous baisé. Nous tous. Mais moi les copains, je suis le seul à l’avoir épousé. Tout de suite. A 17 ans. Avec elle à mon bras, les filles étaient à moi, le monde était à moi. C’était la passion brûlante d’une union sulfureuse. Mourir d’aimer. Mourir de se détester. Mais non, notre petit couple s’installe dans le confort. Vient la tendresse, vient la complicité. C’est là que tu passes les meilleurs moments avec elle. Tu la domines, tu la maîtrises. Tu crois. Elle est à ton bras, au Zinc, parmi tes amis. Eux, ils flirtent seulement, ils ne sont pas prêts à faire le grand saut. Moi, si. J’ai toujours fait plus, j’ai toujours fait mieux. Marié! La bague au doigt, la corde au cou, et bien sûr, le verre à la main. A la vie, à la mort. On s’aimera toujours. Dieu que je l’aime. Tout le temps. De plus en plus. A l’apéro, en mangeant, en sorties. Je l’aime 24/24. Elle me transcende, me conseille, m’épaule. C’est pour ça que je me suis marié avec. Elle est ma femme, ma mère, ma meilleure amie, ma maîtresse. Elle est ma muse. Et vous voudriez que je me passe d’elle? Quoi? Qu’est ce que je ne vois pas? La fée ne serait qu’une sorcière? Quoi, j’ai une sale gueule? Quoi, je me désinteresse de tous et de tout? Oui, je sais, ça fait longtemps que je la laisse guider mon bras mais que je ne l’ai pas regardée en face. Je vais le faire. Promis. Je vais le faire. Juré. J’y suis presque. Je pose mon verre. Je la regarde. Bien en face. Ses yeux, jadis si jolis, sont des orbites vides et noires. Elle est décharnée. C’est un fantôme. C’est la mort. Et moi, je ne suis plus qu’une ombre sans repos. Je demande le divorce. Je sais que le consentement mutuel est impossible. Je sais qu’il y aura procès. Je sais que dans ce genre de procès, la peine de mort existe toujours. Pas de demi mesure. L’acquittement ou la mort. Je sais tout ça. Ma fée, je t’ai trop aimé, je sais. L’acquittement ou la mort.
J’ai écrit ces mots en 2008. Ca fait un an que je n’ai pas bu une goutte d’alcool.

Crédit photo : http://www.fubiz.net/

Quand le plumard se transforme en pur champ de tirs
commence une bataille rangée, polochons plumés,
ne pas faire l’autruche la tête sous l’oreiller,
pour qui veut entendre des confidences de satyre.

Pour qui prend le risque de se faire péter la ruche,
à n’en pas croire tes cages à fiel ma pauv’ nunuche,
toi Maya la belle ôte donc ta robe féline,
attention danger, sulfureuses amours calines.

C’est pourquoi je garde mon fouet à portée de main,
Professeur Jones saura bien calmer si besoin,
les assauts griffés de la belle bélligérante,
comme dans les maisons closes autrefois la tenante.

Dans l’enfer de ce combat sadien, fouette cocher
la poudre a déjà parlé, le sang peut perler.
On dirait le retour des amours carnassiers,
j’ai vu sur les steppes des hordes de loups moins hurlantes,
et des panthères dans la brousse parfois moins bouillantes.

La boucle est bouclée, ceinturon de Centurion,
oui, ta toison et ma crinière s’en souviendront.
Aux armes! il est grand temps d’ouvrir la boîte à bifles,
impossible de se débiner, sous peine de gifles.

Elle est trop cruelle cette guerre à armes inégales,
quelle belle bataille de tranchées que cette bacchanale,
pas d’Armistice à signer, mais se résigner
à retourner au combat, jamais fatiguée?

Pas de planque pour les cuistres, c’est sûr, entre ses cuisses
et pas de cachette non plus, sous les draps on se glisse.
On entre en lice, on cherche les endroits les plus lisses
j’y envoie l’ensemble de mes troupes, drôle de milice!

Des parois illicites pour être plus explicite,
pour toute escalade j’ai trouvé dans ces ébats,
de ce coît inutile de faire un dessin,
et même ses seins je cache, Gentleman à dessein.

Condescendant à souhait moi je pilonne le sien,
ces rivières pourpres parfois qu’on descend moi j’aime bien,
ça deviendrait du vice, à l’assaut de sa croupe,
le bel homme au lasso, un saint-graal dans sa coupe.

Tu murmures de tes lèvres, je ne sais plus lesquelles,
une fille tu me rappelles, je ne sais plus laquelle,
car depuis trop longtemps toutes ces guerres sans frontières
n’ont plus de sens pour moi, c’est des combats d’hier.

Preux chevalier je plante un pieux dans ton coeur,
un autre glaive dans ton antre comme à toutes tes soeurs,
faire la guerre aux étoiles, retrouver son ardeur,
Dark Vador et son sabre laser, chasseur de coeurs?

Olivier D. (14 avril 3012)